A peu près 2.000 manifestants ont interrompu mercredi à Geldermalsen aux Pays-Bas, une réunion municipale organisée dans le but d’échanger sur un projet de construction d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile d’une capacité de 1.500 personnes, rapportent les médias néerlandais.
Massés à l’extérieur du bâtiment administratif, les protestataires ont perturbé la rencontre en faisant du bruit et en affrontant les agents des forces de l’ordre déployés sur place. Aussi, ont-ils détruit des barrières de sécurité et lancé des fumigènes en direction des policiers. Le maire de cette commune, comptant environ 27 000 âmes, Miranda de Vries, n’a pas pu cacher sa profonde déception suite à ces émeutes : « tout le monde dans la salle du conseil est en sécurité. Les gens disent qu’ils ont peur des demandeurs d’asile. Triste, de bout en bout », a-t-il simplement posté sur le réseau social Twitter.
Cette manifestation s’est déroulée la veille d’une rencontre d’un groupe de huit pays membres de l’Union Européenne (UE), parmi lesquels figurent les Pays-Bas, autour de la délicate question de la réinstallation en Europe des réfugiés d’origines syrienne et irakienne venant de la Turquie.
Ce mini-sommet initié par la chancelière allemande, Angela Merkel, devait avoir lieu ce jeudi à Bruxelles, avant la tenue d’un sommet des dirigeants européens. A titre d’information, au cours de cette année, plus de 950.000 migrants et réfugiés ont tenté de traverser la mer Méditerranée en direction du sol européen, d’après des statistiques de l’Organisation des Nations Unies (ONU).