La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé lundi à Karlsruhe (sud-ouest) à l’occasion du congrès de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), pour une diminution « perceptible » du nombre de migrants arrivant en Allemagne, mais s’est opposée à leur fermer la porte, mettant en avant des « impératifs humanitaires ».
Ces derniers temps, la question de la politique d’accueil des réfugiés a suscité beaucoup de tensions au sein de la CDU. Lors d’une allocution prononcée au congrès de la CDU, Angela Merkel a reconnu que « même un pays comme l’Allemagne est dépassé à la longue par un nombre si grand de réfugiés».
Au cours de cette année, l’Allemagne a enregistré l’arrivée d’environ un million de migrants, ce qui lui a posé des défis logistiques colossaux. « C’est pourquoi nous voulons et nous allons réduire de manière perceptible le nombre » de migrants, s’est engagée Merkel.
A ce propos, la chancelière allemande s’est déclarée convaincue que son pays n’y arrivera pas en se barricadant. En effet, la CSU, son allié au sein de la coalition au pouvoir, et certains membres de la CDU soutiennent la mise en place de quotas de réfugiés. Une formule à laquelle la chancelière allemande s’est toujours opposée, estimant qu’accueillir les réfugiés en détresse, provenant de Syrie ou d’Irak où ils ont fui un conflit armé ou la terreur, est « un impératif humanitaire ».
Pour l’heure, Angela Merkel a vraisemblablement réussi à contenir la fronde qui grandissait au sein de sa formation politique. La direction de la CDU a donc adhéré au compromis visant à « réduire de manière perceptible » l’afflux des réfugiés.