La conférence internationale sur la Libye qui s’est tenue hier dimanche à Rome, s’est clôturée par un communiqué, dans lequel la communauté internationale appelle à un cessez-le-feu entre les parties en conflit en Libye et préconise une union nationale contre les troupes de l’Etat islamique.
Dans ce communiqué conjoint, les 18 pays européens et arabes et les ONG internationales ayant participé à la conférence ont appelé tous les Libyens à soutenir l’accord politique qui devrait être signé le 16 décembre à Skhirat au Maroc, par les représentants des deux Parlements libyens, le Congrès national de Tripoli et la Chambre des représentants de Tobrouk.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a coprésidé la conférence de Rome avec le ministre italien des Affaires, Paolo Gentiloni, soutient que l’accord de Skhirat ouvrira la voie à l’instauration d’un gouvernement d’union nationale à Tripoli dans les quarante jours, et, de ce fait, à la restauration de l’unité, de la sécurité et de la stabilité dans un pays longtemps miné par les incertitudes et menacé par le terrorisme.
La communauté internationale va encore plus loin pour préparer au mieux la voie à ce dénouement. Une réunion du Conseil de sécurité est d’ores et déjà prévue, probablement à la veille de Noël, pour approuver une résolution de soutien total au nouveau gouvernement libyen.
Le futur gouvernement d’union nationale libyen aura la lourde tâche de restaurer la sécurité, relancer l’économie à partir des ressources pétrolières, rétablir les services publics, lutter contre les trafiquants de migrants, qui pullulent entre Tripoli et la frontière tunisienne, et combattre le terrorisme.
Au-delà de l’effort diplomatique qu’elle déploie actuellement, la communauté internationale est attendue sur le plan du soutien dans l’aide logistique et militaire qu’elle devrait fournir aux forces de police et aux forces armées libyennes, en particulier dans leur lutte contre l’Etat islamique dont l’essentiel des forces se trouve concentré dans l’est libyen, autour de Syrte.