La Conférence de Paris sur le climat s’est achevé par un traité, ce qui réjouit les activistes du monde entier, mais, dans les faits, le Traité de Paris ne devrait avoir que peu d’impact sur la hausse des températures moyennes de la planète.
Le Traité auquel sont parvenus les pays qui ont participé à cette conférence promet une limitation de la hausse des températures à 2°C. Mais, paradoxalement, les promesses engagées actuellement sont très loin de permettre la réalisation d’un tel objectif. Pour atteindre un tel objectif, il faudrait que les pays de la planète réduisent leurs émissions de CO2 de 6.000 gigatonnes d’ici à 2030. Or, si chaque pays réalise ses promesses de réduction d’émissions de CO2 faites pendant la Conférence entre 2016 et 2030, les émissions totales de CO2 ne seront réduites que de 56 gigatonnes en 2030.
Par ailleurs, le Traité de Paris sera extraordinairement coûteux, probablement le plus coûteux de l’histoire de l’Humanité. Ce traité implique une hausse des coûts énergétiques qui entraînera un ralentissement de la croissance du Produit Intérieur Brut qui fait que son coût total atteindra 1 000 à 2 000 milliards de dollars par an à partir de 2030. Enfin, l’aide climatique de 100 milliards de dollars pour les pays en voie de développement a de fortes chances d’être moyennement appréciée par des populations davantage préoccupées par des problèmes d’alimentation, de santé ou encore d’éducation.
Le seul point réellement positif à être ressorti de cette conférence selon les observateurs est l’annonce de la création d’un fonds pour l’innovation des énergies vertes initié par Bill Gates en association avec des investisseurs privés et des gouvernements. Ce fonds a pour objectif de rendre l’énergie verte plus compétitive.