L’établissement financier Rabobank a annoncé mercredi qu’il envisage de supprimer 9 000 postes d’ici à 2018 aux Pays-Bas, où cette banque compte près 24.000 salariés.
Rabobank avait déjà réduit de 3.000 postes l’effectif de ses salariés aux Pays-Bas dans des programmes antérieurs.
« Ces pertes d’emploi concerneront en majorité les fonctions de support et d’administration », a précisé Rabobank dans un communiqué. Ce processus sera scindé en plusieurs phases, dont celle des départs volontaires. L’établissement financier, qui était initialement une banque agricole coopérative, s’est engagé à éviter « autant que possible les licenciements ».
Par ailleurs, Rabobank compte se restructurer : en clair, ses 106 unités locales constitueront désormais une seule entité, qui disposera d’une licence bancaire unique. La banque projette également de baisser son bilan de 150 milliards d’euros (165 milliards de dollars américains) d’ici à 2020 dans l’objectif de se préparer, dans la mesure du possible, aux demandes de taux de fonds propres. Rabobank espère atteindre un ratio de ces fonds propres compris entre 14 et 17 %.
Il faut noter que cet établissement financier en est à sa troisième restructuration depuis 2011. A l’occasion des précédentes réorganisations, plusieurs postes avaient été supprimés. A titre de rappel, Rabobank n’avait pas bénéficié de l’aide de l’Etat néerlandais au cours de la crise économique, ce qui lui a valu d’être considéré comme un « bon élève » dans le pays. Une réputation qui n’a pas tardé à être ternie suite à l’implication de bon nombre de ses salariés dans le scandale de la manipulation du taux interbancaire Libor.