Le géant espagnol spécialiste des énergies renouvelables Abengoa, en procédure de dépôt de bilan, a annoncé hier jeudi, dans un communiqué diffusé par la Bourse irlandaise, qu’il n’avait pas honoré les paiements dus au titre de plusieurs emprunts.
Selon une source proche du dossier, le groupe espagnol est à la recherche de fonds d’investissement pouvant lui apporter rapidement des liquidités, estimées à 100 millions d’euros, pour pouvoir payer les salaires et boucler le mois de décembre.
Abengoa a également besoin de 350 millions d’euros supplémentaires pour pouvoir continuer à fonctionner au premier trimestre de l’année prochaine.
Le groupe aurait pris contact jeudi, avec ses banques, les espagnoles Banco Santander, Bankia Banco Sabadell, Banco Popular, la française Crédit agricole et la britannique HSBC, pour leur demander l’argent frais dont il a besoin pour éviter la faillite.
Les banques ont même accepté qu’Abengoa ne vende pas dans l’immédiat sa filiale américaine Abengoa Yield, l’un de ses joyaux, dont la capitalisation boursière à New York est de 1.5 milliard de dollars et dont il détient 47%.
Abengoa, un groupe familial fondé il y a 70 ans en Andalousie, dans le sud du pays, était avant cette date, un des fleurons de l’industrie espagnole, spécialisé dans l’énergie solaire, éolienne, mais aussi les biocombustibles, le traitement et la désalinisation de l’eau. Plombé par une lourde dette, le groupe s’est finalement déclaré le 25 novembre dernier, en « pré-dépôt de bilan ». Il doit trouver avant fin mars prochain, une solution avec ses créanciers pour restructurer sa dette, faute de quoi il court à la faillite.