A deux jours de la fin de la conférence des Nations Unies sur le climat au Bourget près de Paris, un projet d’accord a été soumis aux 195 pays en négociation.
Cet accord doit permettre d’éviter les conséquences les plus dramatiques du dérèglement climatique qui se manifestent déjà par l’aggravation des inondations, des sècheresses et la fonte des glaciers, mettant en péril dans de nombreuses régions, la production agricole et les ressources marines.
Selon le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, Laurent Fabius, le projet d’accord proposé hier mercredi s’efforce de refléter les compromis naissants. Le projet d’accord est contenu dans un document dont le nombre de pages a été ramené de 43 à 29 pages, les trois quarts des points entre crochets, c’est-à-dire non résolus, ayant été supprimés. Il espère que l’accord sera signé demain, malgré tout le travail qui reste à abattre. Car, en effet, les points de friction sur des sujets clés sont encore nombreux. Les pays développés insistent pour voir les nations dont le niveau de vie s’est beaucoup amélioré devenir des donateurs.
C’est ainsi que le président américain Barack Obama a appelé ces deux derniers jours, la présidente brésilienne Dilma Roussef et le Premier ministre indien, Narendra Modi, dont le pays est le quatrième pollueur mondial, pour leur demander d’apporter une réponse à la question des compensations financières. Les Etats-Unis ont déjà annoncé le doublement d’ici 2020, de leur aide qui était de 430 millions de dollars en 2014, dans le cadre de l’adaptation des pays au dérèglement climatique.
Les pays doivent encore s’entendre sur les objectifs de long terme pour permettre une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et une économie bas carbone, sur le moment, pour revoir les objectifs d’émissions des Etats, insuffisants à ce jour pour limiter la hausse de la température en-dessous de la barre des 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, ou encore sur la manière de garantir la transparence des actions des nations.