Des délégués des deux administrations libyennes rivales ont annoncé dimanche en Tunisie, être parvenus à un terrain d’entente, mettant en place un processus politique en vue de clore le conflit qui perturbe cet Etat depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi.
Toutefois, cet accord doit encore recevoir l’approbation des deux Parlements.
La « déclaration de principe » a pour objectif de poser les jalons d’«une coopération transparente » entre les deux autorités libyennes afin d’aboutir à un accord politique comportant, entre autres, la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Un comité comportant dix membres, cinq issus de chaque Parlement, aura pour rôle de désigner un Premier ministre et deux vice-Premier ministres. D’après le texte, les délégués libyens se sont rencontrés sans aucune ingérence étrangère et sans conditions édictées au préalable.
En réaction, le vice-président du Parlement non reconnu par la communauté internationale de Tripoli, Awad Mohamed Abdoul-Sadiq, a estimé que « c’est un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient et que le monde attendait ». Dans la foulée, il a appelé l’ensemble des Etats limitrophes à la Libye et la communauté internationale à apporter leur soutien à cet accord, « qui rendra la région plus sûre ».
A en croire certaines sources proches de ces discussions ayant eu lieu à Gammarth dans la banlieue de Tunis, les autorités libyennes devaient être reçues dimanche en début de soirée au palais présidentiel par le chef d’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi. En conférence de presse, M. Abdoul-Sadiq a tenu des propos chaleureux envers la Tunisie bien qu’officiellement, cet Etat ne soit pas intervenu au cours des discussions.