A l’issue d’un débat houleux, le Parlement algérien a adopté lundi, le projet de loi de finances 2016, profondément affecté par la baisse des prix des hydrocarbures, ayant fait perdre à l’Etat algérien la moitié de ses revenus extérieurs.
Ce n’est certainement pas en toute quiétude que ce projet de loi a été adopté. Pour preuve, une partie de l’opposition a carrément boycotté le vote, traitant certains articles du projet de loi de finances 2016 d’antisociaux et antinationaux.
En clair, ce projet de loi propose un ajustement du taux de la TVA de 7 % à 17 % sur la vente de gasoil, dans le cas d’une consommation de gaz naturel supérieure à 2 500 thermie/trimestre et d’une consommation d’électricité au-delà de 250 kilowattheure/trimestre. Bon nombre d’élus se sont ouvertement inquiétés de l’impact de la hausse des produits énergétiques (carburant, électricité) sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Par ailleurs, le projet de loi de finances 2016 mise sur 43 milliards de dollars de recettes. Ce qui correspond à un recul de 4,3 % en comparaison à l’année en cours. Quant aux dépenses globales, elles sont prévues à hauteur de 79 milliards de dollars, en baisse de 9 % par rapport à 2015.
Les députés de l’opposition ont dénoncé bruyamment ce qu’ils traitent de loi de la honte. Certains d’entre eux se sont même bagarrés avec d’autres homologues de la majorité. D’après un reportage diffusé par une télévision privée, des élus de l’opposition ont décrié, au moyen de pancartes, un projet de loi de finances 2016 « Made in oligarchie », disant non à la dilapidation du trésor public.