La police nigérienne a arrêté le leader de l’opposition nigérienne Hama Amadou qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt national, à sa descente d’avion samedi à Niamey, de retour de France où il a passé plus d’un an en exil.
Un important dispositif de sécurité a été mis en place pour cette arrestation. Tous les accès menant à l’aéroport de Niamey ont été bloqués. Aucun habitant n’a pu y accéder. C’est dans la soirée de samedi que, sous bonne escorte sécuritaire avec plus de vingt voitures des forces de l’ordre, Hama Amadou a été conduit à la prison civile de Niamey. De l’aéroport à la prison, la police a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les militants te sympathisants de l’opposant nigérein.Il a été ensuite transféré de la prison civile de Niamey, dans un autre établissement, à Filingué, une localité située à environ 160 kilomètres au nord-est de la capitale.
Durant la journée de Samedi, des heurts ont opposé à l’extérieur de l’aéroport les forces de sécurité et des militants du Moden (Mouvement démocratique nigérien), le parti de Hama Amadou, venus accueillir leur leader. Ces heurts ont conduit à de nombreuses arrestations.
L’arrestation de Hama Amadou était attendue depuis l’annonce jeudi dernier de son retour au pays. Accusé par la justice du Niger d’avoir illégalement « adopté » des jumeaux au Nigéria, il avait pris la fuite et résidait à Paris depuis septembre 2014. Son avocat va tenter d’obtenir l’annulation du mandant ou la liberté pour son client. Dans le cadre de cette affaire de trafic de bébés, une vingtaine de personnes, dont l’épouse de Hama Amadou, ont été libérées l’an passé en attendant un procès qui se fait toujours attendre. La Cour de cassation qui a été saisie par les avocats de l’opposant politique doit se prononcer sur le renvoi ou non de l’affaire devant le tribunal de Niamey.