Le parquet de Turin a ordonné mardi, l’ouverture d’une enquête sur un bon nombre de marques d’huile d’olive, dont certaines, de renommée en Italie où certain commerçants sont soupçonnés de fraude, pour avoir mis sur le marché sous l’étiquette d’huile « extra-vierge », une huile de qualité inférieure.
Au cours du mois de juin dernier, une revue spécialisée italienne avait procédé à l’analyse des échantillons de 20 huiles dites « extra-vierges », parvenant à la conclusion que neuf d’entre elles ne réunissaient pas les critères de qualité liées à cette appellation qui donne droit à un relèvement de 30 à 40 % des prix de vente.
Par la suite, les autorités italiennes ont procédé à de nouvelles analyses qui ont abouti à l’identification de sept marques ne correspondant pas aux critères requises pour la dénomination « olio extra vergine ». Dans la foulée, le ministre italien de l’Agriculture, Maurizio Marina, a déclaré, dans un communiqué, suivre de très près cette affaire concernant « un secteur stratégique ».
De son côté, l’organisation syndicale agricole Coldiretti a exigé des réponses rapides de sorte à « fendre un secteur stratégique du + made in Italy + » avant de rappeler que les 250 millions d’oliviers italiens généraient chaque année, 2 milliards d’euros (2,2 milliards de dollars) de revenus et donnaient lieu à 50 millions de journées de travail.
L’Italie occupe la deuxième place du classement mondial des producteurs d’huile d’olive, dominé par l’Espagne. En même temps, ce pays arrive en tête en matière d’importation de la même huile en vrac, qui est ensuite mélangée à la production locale. L’année dernière, l’Italie avait importé plus de 650.000 tonnes d’huile d’olive dans le but de compenser une campagne décevante, ce qui correspondait à une hausse de 38 %.