La justice italienne a ouvert jeudi à Rome, le procès « Mafia Capitale », pseudonyme d’un large réseau de criminels, entrepreneurs et personnalités politiques soupçonnés de corruption et d’avoir réussi à infiltrer la municipalité de la capitale italienne, Rome.
Ce procès contre la corruption, est l’un des plus importants à se tenir en Italie, depuis les grandes affaires entamées à la suite des enquêtes dites « mains propres » durant les années 1990. Par conséquent, il devrait s’étendre jusqu’à l’été prochain, certainement le temps notamment d’entendre la quarantaine de personnes à la barre.
A partir de la deuxième audience, le tribunal pourrait se déplacer pour s’installer au niveau de la prison de Rebibbia, située dans le faubourg nord-est de la capitale italienne. Il faut noter que certains des accusés sont en prison, dont l’ex-terroriste de droite qui s’est reconverti dans la criminalité, Massimo Carminati, qui est soupçonné d’être le responsable de « Mafia Capitale ». Par contre, d’autres accusés sont frappés d’assignations à résidence, tel le cas notamment de certaines personnalités politiques romaines.
Pour rappel, cette affaire a éclaté en décembre dernier suite à l’arrestation de pas moins de 37 personnes, dont Massimo Carminati. Agé de 57 ans, ce dernier est borgne depuis un échange de tirs avec les forces de l’ordre alors qu’il essayait de s’enfuir en Suisse en 1981. A présent, au total, une centaine de personnes sont concernées par cette investigation. Dans ce lot figurent non seulement des entrepreneurs mais également l’ancien maire de droite, Gianni Alemanno.