Le Luxembourg devrait figurer parmi les premiers Etats européens à accueillir des réfugiés dans le cadre du programme de « relocalisation » initié par l’Union Européenne (UE), a annoncé lundi, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, précisant qu’il serait possible que 30 personnes soient déjà transférées ce mercredi, vers le Grand-Duché.
A en croire le chef de la diplomatie luxembourgeoise, un premier groupe de réfugiés susceptibles d’être transférés vers le Luxembourg se trouve présentement en Grèce. Toutefois, Asselborn a été on ne peut plus clair en précisant que rien n’était encore définitif. Aujourd’hui, le ministre luxembourgeois effectuera un déplacement en Grèce pour rencontrer le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, afin d’échanger, entre autres, sur le plan de relocalisation des réfugiés.
Jusqu’à présent, la mise en œuvre de la répartition de l’accueil de 160.000 réfugiés en Europe à partir des centres d’enregistrements sur les territoires grec et italien est lente. Pendant ce temps, les tragédies en mer Egée se succèdent. Ainsi, dimanche dernier, deux embarcations ont fait naufrage au large des îles grecques de Samos et d’Agathonissi. Bilan : 13 morts, parmi lesquels six enfants.
D’après des statistiques émanant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), 580.125 réfugiés ont gagné la Grèce après avoir traversé la mer depuis début 2015. Pour ce qui est de l’Italie, 140.200 y sont arrivés par la mer.
Devant les drames des naufrages à répétition, le chef du gouvernement grec n’a pas hésité à parler vendredi de « honte » en s’adressant au Parlement grec. Il se rencontre au cours de la semaine à Lesbos en compagnie du président du Parlement européen, Martin Schultz.