Depuis déjà plus de cinq jours, l’Algérie souffre d’une panne géante d’Internet suite à une coupure d’un câble sous-marin survenue jeudi, au large d’Annaba (600 km d’Alger), avait annoncé dimanche, le patron d’Algérie Télécoms, Azouaou Mehmel, précisant que la panne est sans grandes conséquences économiques pour le pays, qui est faiblement numérisé.
La panne a privé l’opérateur algérien des Telecom, de 80 % de la capacité de la bande passante à cause du câble endommagé. Comme il fallait s’y attendre, cette situation a entraîné la fermeture de nombreux cybercafés du pays, alors que les réseaux sociaux restent accessibles par moments. Une occasion pour d’aucuns d’exprimer leur frustration et, par ricochet, de décrier l’Exécutif algérien et particulièrement Houda-Imane Feraoun, la ministre des Télécommunications.
Si certains s’en prennent aux infrastructures peu fiables de l’Algérie, d’autres n’hésitent pas à parler de panne fomentée par les autorités de sorte à installer un système de surveillance en ligne, comme annoncé au début du mois.
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie connaisse pareille panne : cela est déjà arrivé en 2003 et 2009, lorsque le nombre d’abonnés dans le pays était de loin inférieur à celui d’aujourd’hui.
Cet Etat d’Afrique du nord dispose d’un seul câble le reliant au continent européen via Marseille (sud-ouest de la France). D’une capacité de 425 Gigas octets (Go), cette ligne n’est employée qu’à hauteur de 405 Go.
Par ailleurs, l’Algérie dispose d’un câble de secours d’une capacité de 80 Go, reliant sa capitale, Alger, à la ville italienne de Palerme. En 2009, l’Algérie avait lancé un projet d’installation d’un câble supplémentaire entre Oran (ouest) et la ville espagnole de Palma de Majorque, mais, ce projet n’a jamais été mené à bout pour des « raisons de procédure », à en croire Mehmel, précisant que le projet sera finalisé l’année prochaine. L’Algérie compte 10 millions d’abonnés à la 3G et deux millions à l’ADSL pour une population d’environ 40 millions d’âmes.