Le ministère allemand de l’Economie a annoncé samedi, qu’il versera, au cours des sept années à venir, la somme de 1,6 milliard d’euros (1,76 milliard de dollars) aux énergéticiens Mibrag, RWE et Vattenfall en guise d’indemnisation du gouvernement allemand en contrepartie de la fermeture de plusieurs de leurs vieilles centrales au charbon.
Le ministère de l’Economie et les entreprises allemandes RWE et Mibrag ainsi que la suédoise Vattenfall sont parvenus à la conclusion de cet accord, après de longues négociations. Dans ce cadre, il est prévu qu’entre 2016 et 2019, nombre de centrales au charbon installées dans le secteur rhénan (ouest) et dans l’est du territoire allemand sortiront progressivement du réseau d’alimentation électrique. Sur une période de quatre ans, ces centrales ne seront utilisées qu’en dernier recours avant qu’elles ne soient définitivement fermées.
Comme dédommagement, les trois entreprises toucheront une somme compensatoire d’environ 230 millions d’euros (253 millions de dollars) par an sur une période de sept ans. Ce qui équivaut à un total de 1,6 milliard d’euros (1,76 milliard de dollars). De ce fait, le kW/h devrait coûter 0,05 centimes d’euros (0,055 cents) en plus, comme indiqué par le ministère de l’Economie.
Sigmar Gabriel, en charge de ce portefeuille, a estimé, par voie de communiqué, que cette mesure était capitale pour l’atteinte des objectifs environnementaux et pour éviter des dommages structurels dans les régions concernées. En outre, le ministre allemand de l’Economie juge cette solution « bonne et acceptable » pour les entreprises et leur personnel. A titre de rappel, les services de ce ministère avaient développé un système de pénalités pour les anciennes centrales au charbon. Ce qui avait été critiqué à l’unanimité par les entreprises et organisations syndicales du secteur.
La fermeture de ces centrales à charbon va occasionner la perte de 2,7 gigawatts et, par ricochet, la réduction, à l’horizon 2020, des émissions de gaz carbonique entre 11 et 12,5 millions de tonnes l’année.