Les importants avantages fiscaux mis en place par le gouvernement portugais, notamment à travers l’instauration du statut de RNH (Résident Non Habituel), sont en train de redynamiser l’économie du pays.
Exonérer des impôts les pensions et retraites des personnes désireuses de s’installer au Portugal, à condition d’y vivre six mois par an pendant dix ans, s’est avéré être une formule gagnante pour le gouvernement de Lisbonne. Celui-ci a en plus décidé un investissement important dans la communication pour appuyer sa stratégie et de promotion dans les salons du tourisme et de l’immobilier un peu partout en Europe, notamment à Paris ou encore à Lyon.
Le statut de RNH a été mis en place dès 2013 à l’intention des retraités européens de classe moyenne, mais aussi des entrepreneurs et des professions libérales bénéficiant d’avantages fiscaux comme l’exonération d’impôts sur le revenu. Et les résultats parlent d’eux-mêmes.
Les prix attrayants de l’immobilier séduisent les Français, les Britanniques et les Suédois. La France particulièrement se fait remarquer sur ce plan, avec 7.900 Français qui bénéficient aujourd’hui du statut de RNH dont 82% de retraités et 18% d’actifs. Entre l’embauche de salariés, la consommation quotidienne, la rénovation de bâtiments, la création d’entreprises, ces seuls Français rapporteraient au Portugal 100 millions d’euros chaque année.
Même dans les pays qui ne présentent pas d’engouement particulier pour le Portugal, l’attrait est indéniable. Malgré un nombre de ressortissants inscrits à son consulat de Lisbonne pratiquement constant sur la même période, la Suisse a vu ses investissements directs en direction de ce pays, passer de 430 millions d’euros en 2010, à 1.383 milliards d’euros en 2014.
En plus de son marché de l’immobilier, le pays séduit par sa gastronomie, ses plages, le tout à des prix concurrentiels. Mais le Portugal peut encore mieux faire. Sa situation économique instable est encore source de réticences chez beaucoup de ressortissants européens à la recherche d’un endroit paisible où profiter de leurs retraites. Le pays a encore sur le dos, une dette de 78 milliards d’euros à rembourser à la troïka.