L’INE (Institut National de la Statistique) a publié hier jeudi des chiffres qui révèlent une baisse du taux de chômage en Espagne, à son plus bas niveau depuis l’arrivée au pouvoir, du Parti populaire, même s’il reste l’un des plus élevés de la zone euro, juste derrière la Grèce.
L’Espagne compte 300.000 chômeurs de moins au troisième trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent, s’établissant à 21.18% contre 22.37% sur la période avril-juin 2015. Le taux de chômage a même baissé de deux points chez les jeunes de moins de 25 ans et les secteurs qui recrutent le plus, sont les services et l’industrie.
La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber pour le Parti Populaire au pouvoir à deux mois des élections législatives. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir en décembre 2011, il a vu le chômage baisser de 1.7 points après avoir cependant atteint des sommets en touchant plus de 25% de la population active. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy, qui a axé sa campagne électorale dessus, voit en cette baisse un signe de reprise économique. Se basant sur les chiffres publiés hier, il estime désormais tout à fait possible les ambitions de son parti de créer 500 000 postes de travail chaque année durant 4 ans, soit deux millions à la fin de la prochaine législature.
Mais si la plupart des organismes internationaux sont confiants sur la reprise économique du pays, l’optimisme n’est de mise dans l’ensemble de la classe politique en Espagne. Le PSOE, le Parti socialiste espagnol, qui talonne le Parti populaire dans les sondages ainsi le parti libéral Ciudadanos dénoncent une précarisation de l’emploi et un marché du travail à deux vitesses avec deux fois plus d’emplois créés en CDD qu’en CDI au troisième trimestre.