Dans le cadre de la répartition de 160.000 réfugiés dans les pays de l’Union Européenne (UE), un groupe de 68 demandeurs d’asile d’origine érythréenne et syrienne, a quitté mercredi l’Italie à destination de la Finlande et la Suède.
Selon le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, 49 demandeurs d’asile érythréens devaient être déposés dans la ville de Tornio en Finlande et 19 autres de nationalité syrienne, à Lulea en Suède.
Le ministre italien s’était déplacé mercredi à l’aéroport de Rome-Ciampino, d’où est parti le vol charter à destination de la Finlande, comme celui du 9 octobre dernier à destination de la Suède, qui concernait 19 Erythréens.
Alfano a déclaré à l’occasion, que des dizaines d’autres demandeurs d’asile devraient suivre dans les jours à venir, estimant qu’il est « absolument faisable » de transférer 40.000 demandeurs d’asile du territoire italien vers d’autres pays de l’UE durant les deux prochaines années.
Néanmoins, une source européenne a fait savoir mardi dernier que la répartition des réfugiés provenant de l’Italie et de la Grèce au sein de l’UE, pourrait être bloquée à tout moment, en raison des capacités d’accueil non encore clairement identifiées au sein des Etats membres, où les centres d’accueil ont déjà fait le plein et ont pratiquement déjà épuisées leurs capacités d’accueil.
Les pays membres de l’UE ont pris l’engagement de se répartir, sur une période de deux ans, 160.000 réfugiés d’origine érythréenne, irakienne et syrienne à partir des « hotspots », autrement dit des centres d’accueil et d’enregistrement par lesquels l’ensemble des migrants transitent en Italie et en Grèce. Mais, jusqu’à présent, certains états membres candidats n’ont pas transmis à la Commission de l’UE des données détaillées sur les lieux d’accueil, préalables indispensables à l’organisation des transferts.