Le parquet allemand de Francfort est en train d’étudier la procédure d’attribution du Mondial 2006 à l’Allemagne en 2000, pour voir sur la base d’un examen préliminaire, s’il existe ou non des soupçons de corruption, a-t-on précisé mardi de sources proches de la procureure générale, Nadja Niesen.
D’après Mme Niesen, « il pourrait s’agir de corruption, de fraude ou de malversation », précisant que les investigations n’en sont qu’à leur tout début. Lundi à l’occasion du point de presse hebdomadaire du gouvernement, Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière allemande, a a déclaré pour sa part, que l’Exécutif souhaite que toutes ces accusations soient élucidées. Dans la foulée, cette autorité a ajouté que cette tâche ne revenait guère au gouvernement mais plutôt à la FIFA et à la fédération allemande de football (DFB).
L’Allemagne est accusée d’avoir acheté des voix lors de la décision, prise en 2000, de lui confier l’organisation de la Coupe du monde de football 2006. Ces révélations ont été faites vendredi dernier par le quotidien allemand Der Spiegel. Selon cette publication, le comité de candidature allemand avait créé une caisse noire qui aurait été utilisée pour l’achat des voix. Il faut noter que l’ex-patron de l’équipementier Adidas, Robert Louis-Dreyfus, se situe au cœur de ces accusations.
Comme il fallait s’y attendre, la fédération allemande a rejeté ces allégations bien qu’elle ait reconnu avoir versé une somme de 6,7 millions d’euros (7,4 millions de dollars) à la FIFA sans rapport avec le Mondial 2006. Dans le même ordre d’idées, l’avocat de la DFB a menacé de demander une indemnisation au magazine allemand, qui, selon lui, n’a apporté aucune preuve de corruption.