Les deux attentats commis hier mardi à Jérusalem, entrainant la mort de trois israéliens, ont marqué un nouveau cap dans le cycle des violences entre Israéliens et Palestiniens et ont amené le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à promettre d’employer tous les moyens pour faire face à la situation.
Dans la matinée de mardi, deux Palestiniens ont semé la terreur en ouvrant le feu dans un bus de Jérusalem-Est, faisant deux morts et plusieurs blessés dans ce qui est la première attaque à l’arme à feu à Jérusalem depuis le début de la flambée des violences au début du mois. Cette attaque ranime également le souvenir des Intifadas des Palestiniens de 1987 et de 2000 lorsque les transports publics israéliens étaient une cible privilégiée de ces derniers. Dans le même temps, une autre attaque concomitante à la voiture-bélier et au couteau a fait un mort israélien à Jérusalem-Ouest.
Benjamin Netanyahu a promis le jour même, devant le Parlement israélien, que des moyens supplémentaires forts allaient être adoptés et que leur effet sur le terrain allait être constaté le plus rapidement possible avant de convoquer d’urgence une réunion du cabinet restreint. Le chef du gouvernement israélien a déjà prévenu le président palestinien Mahmoud Abbas qu’Israël le tiendrait pour responsable en cas de nouvelle détérioration de la situation.
Face à cette escalade de la violence, déclenchée par l’assassinat de deux colons le 1er octobre dernier, qui a fait sept morts et une centaine de blessés côté israélien et près d’une trentaine de morts et plusieurs centaines de blessés côté palestinien et que rien ne semble en mesure d’arrêter, l’inquiétude ne cesse de grandir. Les Etats-Unis exhortent les autorités israéliennes et palestiniennes à rétablir le calme. L’ONU critique l’usage apparemment excessif de la force par les forces d’occupation israéliennes contre les Palestiniens en Cisjordanie.
La tension demeure vive et des heurts ont opposé ce mardi, Palestiniens et soldats israéliens en Cisjordanie et à la frontière avec la bande de Gaza.