Le Premier ministre britannique, David Cameron qui clôturait mercredi le congrès de son parti, n’a accordé, à la surprise générale, que très peu de temps à la question de l’avenir du Royaume-Uni dans l’Union européenne alors que cette question a été l’un des sujets les plus brûlants et les plus débattus du congrès.
Deux minutes dans un discours de plus d’une heure, c’est tout le temps que David Cameron aura consacré à cette épineuse question. Le Premier ministre britannique n’a présenté l’Union européenne que comme un outil à mettre au service de la prospérité et de l’influence de la Grande-Bretagne. En revanche, il a renouvelé son engagement à déployer tous les efforts possibles dans la renégociation qu’il souhaite mener sur l’Union européenne avant le référendum, de manière à obtenir le meilleur arrangement possible pour son pays. De longs mois séparent encore le Royaume-Uni de ce référendum prévu pour fin 2016 ou début 2017.
Ce discours, qui de prime abord peut surprendre étant donné que David Cameron a, à maintes reprises souhaité que son pays reste dans l’Union européenne, est au final des plus logiques. Malgré leur large victoire aux dernières législatives, les conservateurs demeurent très divisés sur la question de l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’UE et l’objectif de leur congrès qui s’est terminé hier, était justement d’unifier les Tories autour de valeurs nationales comme la sécurité, la stabilité, les opportunités.
David Cameron ne s’est pas non plus gêné pour marcher sur les platebandes du parti travailliste et essayer de rallier les électeurs du Labour que l’élection à la tête du parti de Jeremy Corbyn, avec son positionnement très à gauche, déstabilise.