Le gouvernement algérien a annoncé mercredi avoir récupéré gratuitement les parts d’ArcelorMittal dans trois entreprises. Par voie de communiqué, l’Exécutif et le groupe sidérurgique ont fait état de « la restructuration de l’actionnariat » de ces trois entreprises, qui appartiennent désormais à 100 % à l’Etat algérien.
Le ministère algérien de l’Industrie et des Mines a précisé à la presse que cette opération n’a pas occasionné une transaction financière, la cession des actions ayant été effectuée gratuitement. Les trois sociétés en question sont à présent la propriété du groupe public algérien Industries métallurgiques et sidérurgiques (IMETAL). Il prévu que la partie algérienne prenne entièrement le contrôle des trois sociétés après avoir bénéficié du transfert des participations minoritaires d’ArcelorMittal dans les deux entreprises ArcelorMittal Algérie (AMA) et ArcelorMittal Tébessa (AMT) et de sa participation majoritaire dans ArcelorMittal Pipes & Tubes Algérie (AMPTA). A titre de rappel, le groupe public algérien de sidérurgie Sider avait acquis, en octobre 2013, 51 % du capital d’ArcelorMittal Annaba.
D’après le ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, le groupe mondial ArcelorMittal ne s’occupera que de l’assistance technique avant qu’IMETAL ne dévoile, d’ici décembre, le nom de la nouvelle entreprise sidérurgique qui sera la propriété à 100 % de l’Etat algérien. Cette autorité considère que ce transfert est la voie pour atteindre les objectifs de réaliser une production annuelle de 10 millions de tonnes de produits sidérurgiques, de garantir l’autosuffisance de l’Algérie et de mettre un terme aux importations à l’horizon 2017. A ce propos, ce pays maghrébin débourse 10 milliards de dollars par an pour ses importations d’acier.