A la faveur d’un sommet convoqué par le président américain Barack Obama en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York, une cinquantaine de pays ont promis lundi dernier, de fournir 40 000 Casques bleus supplémentaires. Plus de 40 hélicoptères et dix hôpitaux de campagne ont également été promis à l’ONU.
Le Royaume-Uni s’est engagé à envoyer quelques centaines de soldats en Somalie et au Sud-Soudan. Les Pays-Bas ont prolongé d’un an leur participation à la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, et accru leur financement. Ils ajouteront des experts en déminage, des hélicoptères et des drones aux troupes des unités médicales ou du génie déjà sur place. Principal bailleur de fonds du maintien de la paix avec 28% du budget annuel de 8.3 milliards de dollars, les Etats-Unis sont réticents à fournir des troupes.
Les contributions les plus substantielles sont venues des pays non européens. La Chine a promis d’envoyer 8 000 policiers et la Colombie, qui était jusqu’alors absente de ce secteur, a promis 5 000 Casques bleus sur trois ans. Le Rwanda a offert deux hélicoptères d’attaque, une unité de policiers et 1 600 soldats.
Le renforcement que les Etats-Unis souhaitaient voir accorder aux 16 missions des Nations unies dans le monde intervient au moment où ces dernières sont débordées et vulnérables.
La Minusma par exemple est l’une des missions les plus meurtrières de l’histoire de l’ONU avec 60 morts depuis son déploiement. Environ 125 000 soldats, policiers et civils venus de 124 pays sont déjà répartis à travers le monde dans le cadre des missions onusiennes mais, comme l’a souligné le président Barack Obama, ce réseau n’arrive plus à répondre à la demande croissante due à la multiplication des conflits en Afrique, entre le Mali, le Soudan du Sud, la Centrafrique et la République Démocratique du Congo.