La France, qui abritera la prochaine conférence mondiale sur le climat « COP 21 », est déterminée à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Depuis le siège des Nation unies, son président François Hollande a apporté des précisions sur la nature du texte qui pourrait être signé en décembre à Paris et les financements supplémentaires de son pays en faveur du climat.
Dimanche, à l’occasion d’un déjeuner co-organisé par la France, le Pérou, qui lui cèdera la présidence de la COP le 30 novembre prochain, et le secrétaire général Ban Ki-Moon, la communauté internationale s’est accordée sur la mise en place d’un mécanisme de révision, tous les cinq ans, des contributions nationales, une mesure qui devrait permettre d’inscrire dans la durée, un accord limitant le réchauffement sous le seuil des deux degrés.
Un peu plus tard, à la tribune des Nations unies, François Hollande a annoncé que son pays allait accroître ses financements destinés à la lutte contre les impacts du changement climatique, de 3 milliards d’euros actuellement à 5 milliards en 2020.
La France estime également avoir consolidé le socle financier sans lequel aucun accord ne sera possible à Paris.
D’autres pays développés se sont engagés à accroître leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais tous ces efforts mis ensemble sont encore loin de satisfaire l’engagement pris par les pays du Nord à l’issue de la conférence de Copenhague en 2009 de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement à faire face aux effets du réchauffement. Cette lenteur explique la résistance que continuent à opposer de nombreux pays, menée par l’Inde, aux engagements chiffrés de lutte contre le réchauffement climatique.