Le dossier syrien sera ce lundi au centre des débats de la 70ème Assemblée générale de l’ONU. Alors que le conflit s’éternise, la Russie semble très bien positionnée pour imposer sa stratégie dans les efforts visant à résoudre le conflit et qui prône une alliance avec le président syrien, Bachar al-Assad, pour neutraliser les fanatiques de l’Etat islamique.
Le président russe Vladimir Poutine, dans une déclaration à la chaîne américaine CBS, a annoncé qu’il cherchait à mettre en place avec les pays de la région, un « cadre de coordination » afin de combattre l’Etat islamique. Selon les autorités irakiennes, un centre de renseignement qui doit être basé à Bagdad serait en cours de création, fruit d’une coopération entre l’Irak, la Russie, l’Iran et la Syrie.
Bagdad voit dans la création de ce centre une chance pour l’aider à harmoniser la lutte contre l’Etat islamique qui contrôle une importante partie du territoire irakien et syrien, depuis juin 2014. Ce centre devrait avoir pour missions la surveillance des mouvements terroristes et la réduction de leurs capacités.
Vladimir Poutine doit avoir ce lundi à New-York, un entretien en tête-à-tête avec son homologue américain, Barack Obama, une première depuis plus de deux ans. Malgré leur réserve à voir la Syrie de Bachar al-Assad participer à une lutte internationale contre l’Etat islamique, les Etats-Unis estiment irresponsable de ne pas au moins discuter avec Moscou dans ce contexte.
La Russie a désormais une carte maitresse à jouer dans le conflit syrien au moment ou les Américains et les Européens sont ébranlés par la crise des réfugiés et la menace terroriste. Après plus de quatre ans de combats, la guerre syrienne a provoqué la mort de 240 000 personnes et conduit des millions d’autres à prendre le chemin de l’exil.