Les autorités iraniennes ont multiplié les critiques sur les conditions de sécurité du pèlerinage en Arabie saoudite après la bousculade de jeudi qui a coûté la vie à plus de 700 pèlerins et blessé 800 autres à Mina. Selon Téhéran, plus d’une centaine de ressortissants iraniens ont trouvé la mort dans la catastrophe.
Le chef de l’organisation iranienne du Hajj a déclaré sur la télévision d’Etat iranienne que ce tragique incident était dû à la fermeture, pour une raison qui reste encore à déterminer, d’un chemin près de l’endroit où les pèlerins effectuaient le rituel de la lapidation symbolique de Satan. Selon un dernier bilan, 717 personnes ont péri dont la majorité sont des étrangers.
La bousculade à Mina, à deux pas de La Mecque, est considérée par Téhéran comme la catastrophe la plus meurtrière intervenue pendant le Hajj depuis 25 ans. Pour le Guide suprême de la République islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei et le ministre de l’Intérieur iranien Hossein Amir Abdollahian, les autorités saoudiennes sont coupables d’une « mauvaise gestion » et doivent rendre des comptes à cet égard.
De son côté, le roi Salmane a reçu jeudi en soirée les responsables du Hajj. Il a déclaré attendre « au plus tôt » les résultats de l’enquête lancée suite à la catastrophe et a ordonné une « révision des plans » pour une meilleure sécurité des fidèles en pèlerinage. Cette bousculade est le deuxième drame à frapper les pèlerins cette année en Arabie saoudite après la chute d’une grue sur la Grande mosquée de La Mecque.
Des critiques sont régulièrement lancées concernant la sécurité des fidèles et ont contraint l’Arabie saoudite à accroître ses efforts dans ce sens. Le Royaume wahhabite a réalisé ces dernières années d’importants travaux d’infrastructures pour faciliter le mouvement des quelque 2 millions de fidèles cette année, avec la mobilisation de plus de 100 000 policiers.