Le Royaume-Uni et la Chine ont annoncé ce lundi, une série d’initiatives destinées à renforcer les liens économiques entre les deux pays, au deuxième jour d’une visite de cinq jours en Chine, du chancelier britannique, George Osborne.
Ces initiatives vont d’un accord sur les swaps de devises à une étude de faisabilité sur un lien entre les marchés boursiers de Londres et Shanghai, sans oublier la promesse d’investissements chinois dans les centrales nucléaires britanniques. L’idée émise par le ministre britannique des Finances d’un lien permettant de connecter les Bourses de Londres et de Shanghai va dans le sens de son désir d’encourager les investissements chinois en Grande-Bretagne et ainsi soutenir les efforts de la City pour devenir le centre dominant des transactions sur le yuan en Europe. Cette connexion sera calquée sur le modèle du système « Connect » qui relie depuis novembre dernier, les Bourses de Hong Kong et de Shanghai, permettant aux investisseurs étrangers de négocier des titres à Shanghai à partir de Hong Kong et inversement.
Cependant, la mise en place de ce lien devrait poser quelques problèmes logistiques au vu du décalage horaire et des aspects réglementaires. Sans en communiquer les détails, la Chine et le Royaume-Uni ont déjà décidé de développer leurs lignes de swap yuan/sterling. La Chine a également promis d’émettre des obligations à court terme en yuans à Londres « dans un avenir proche », une première hors de ses frontières.
Le déplacement en Chine de George Osborne prépare de la meilleure des manières possibles le terrain à une visite du président Xi Jinping en Grande-Bretagne le mois prochain. La Grande-Bretagne ne semble pas intimidée par les récentes turbulences sur les marchés financiers chinois, pas plus qu’elle ne s’arrête aux désaccords sur les droits de l’homme ou l’administration par la Chine de Hong Kong, l’ancienne colonie britannique.