Le gouvernement tunisien a rendu publiques, ce mardi 15 septembre, les grandes lignes d’un plan de développement quinquennal 2016-2020 qui prévoit prioritairement une réduction sensible du taux de chômage, sur la base d’une croissance soutenue plus élevé de son rythme actuel.
En Tunisie, une personne sur six, vit sous le seuil de la pauvreté. Selon le ministère du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, ce « plan stratégique 2016-2020 » repose sur un taux de croissance moyen de 5% et un taux de chômage qui devrait passer de 15,2% actuellement à 11% en 2020.
Parallèlement, le déficit public, qui est de 8,5% du PIB en 2015, doit être ramené à 6,8% à l’horizon 2020.
Pour atteindre cette série d’objectifs, une note d’orientation du ministère du Développement, prône la mise en place de mesures destinées à améliorer l’environnement économique et social du pays. Cinq points sont ainsi mis en avant, au rand desquels « la bonne gouvernance, la diversification du tissu économique, le développement durable et la régionalisation », souligne la note.
Tunis promet de mettre en œuvre une série de réformes pour accompagner ce plan. La note précise que ces réformes doivent permettre « une récupération graduelle de l’activité économique durant les deux premières années », avant de « concrétiser le décollage à partir de 2018 ».
La publication du plan quinquennal 2016-2020, intervient dans une conjoncture économique difficile que traverse la Tunisie, qui peine à relancer son économie depuis la révolution de janvier 2011.
Au premier semestre 2015, la croissance s’est établie à 1% et pourrait ralentir encore à 0,5% sur l’ensemble de l’année, a récemment indiqué le ministère des Finances.
De son côté, le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari a annoncé la semaine dernière que la Tunisie allait demander un nouveau plan d’aide au Fonds monétaire international (FMI).