Selon son secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken, la Belgique pourrait projeter de fermer provisoirement ses frontières en cas d’afflux important de réfugiés. Cette autorité belge a fait cette déclaration lundi alors qu’il s’exprimait sur la Radio 1 (VRT).
En fait, ce ministre belge donnait ses impressions sur la décision prise dimanche par l’Allemagne de fermer temporairement ses frontières devant les arrivées massives des réfugiés. Une réaction que M. Francken dit comprendre, avant d’estimer « qu’il y a une trop forte pression et que c’est dangereux ». Poussant sa réflexion plus loin, le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration a estimé que les réfugiés arrivés à la frontière allemande pourraient essayer de se diriger ailleurs. Ainsi, à son avis, la Belgique doit également penser à instaurer des contrôles au niveau de ses frontières seulement si le pays arrive à une situation similaire. « Ce qui n’est pas le cas actuellement », a-t-il reconnu. Par ailleurs, Theo Francken a jugé que les arrivées massives des réfugiés sur le territoire allemand sont dues à la disponibilité de ce pays à en accueillir 800 000 en 2015. De son avis, c’est intenable sur le plan opérationnel et logistique. Et de revenir aux éventuels contrôles au niveau des frontières pour dire qu’ils ne seraient que temporaires.
Dans le même ordre d’idées, M. Francken a estimé que l’espace économique libre et la liberté de circulation qu’offre Schengen sont avantageux, particulièrement pour la Belgique, « un pays de logistique » selon sa description. D’après ses analyses, dans le cas où certains Etats européens décident de fermer leurs frontières, cela entraînera « un effet de cascade », mettant une pression de plus sur les autres pays de l’espace Schengen.