Lors d’une conférence de presse à Skhirat, la station balnéaire sur la côte Atlantique au Maroc où se tiennent les pourparlers inter-libyens depuis jeudi, l’émissaire de l’ONU pour la Libye Bernardino Leon a annoncé dimanche un consensus entre les différentes parties pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Ce consensus a été obtenu après des heures de discussions mais il doit encore être entériné par les autorités rivales libyennes. Selon Bernardino Leon, les deux camps se sont entendus sur les principaux éléments d’un accord politique pour mettre fin au conflit, plus précisément sur huit des neuf points de divergence.
Les négociateurs du Parlement de Tripoli vont soumettre l’accord obtenu à l’ensemble de leurs représentants en Libye et doivent revenir au Maroc dans un délai de 48 heures, donc mardi, avec une liste de candidats pour le prochain gouvernement d’union nationale.
L’émissaire de l’ONU pour la Libye est confiant dans le fait que ce texte recevra le soutien total des parties et espère qu’elles pourront s’exprimer dans ce sens d’ici demain. Il a pressé les autorités rivales de l’Est, notamment le Parlement de Tobrouk qui avait soutenu le précédent accord de paix, d’accepter la nouvelle mouture et espère arriver à un accord politique paraphé avant la date butoir du 20 septembre, avant l’Assemblée générale de l’ONU.
Depuis la chute en 2011 de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, la Libye est déchirée par des violences avec notamment deux gouvernements rivaux qui s’opposent, l’un dominé par la coalition de milices en partie islamistes Fajr Libya, qui siège à Tripoli et l’autre reconnu par la communauté internationale basé dans l’est du pays. La médiation internationale placée sous l’égide des Nations unies était parvenue à plusieurs propositions d’accord de paix et de réconciliation, dont la dernière proposée par l’ONU le 12 juillet dernier, avait été rejetée par les autorités de Tripoli.