« Le prix du baril de pétrole pourrait descendre très prochainement à 20 dollars, en raison de la faible demande et du surplus de l’offre sur le marché » pour atteindre son niveau le plus bas depuis deux décennies, prédit la banque américaine « Goldman Sachs ».
Devant une telle situation, les pays membres de l’OPEP et hors de l’organisation envisagent de tenir une réunion dans le but de stabiliser les prix du baril. Le Mexique s’est dit prêt à rejoindre les appels pour la tenue de cette réunion d’urgence, cependant, le refus de l’Arabie saoudite, du Koweït, de l’Iran et de la Russie de réduire leur production compromet la réussite d’un tel sommet.
La semaine dernière, le Qatar a réaffirmé sa disponibilité pour étudier la demande du Venezuela pour tenir un sommet d’urgence des pays de l’OPEP avec les producteurs extra-Opep. « Ce groupe tentera de se rencontrer pour essayer de stabiliser les prix du brut mais la question n’est qu’au stade de l’étude », a précisé le ministre qatari de l’Énergie et de l’Industrie, Mohammed Al Sada.
Outre l’Arabie Saoudite qui ne manque pas de rappeler son opposition à une nouvelle discussion de la baisse de l’offre de 200.000 b/j pour soutenir les prix, le Koweït vient d’annoncer la découverte d’un large gisement de gaz qui permettrait d’augmenter sa production d’un million de b/j dans les deux prochaines années.
Selon les analystes de Goldman Sachs, l’offre sur le marché mondial restera excédentaire et ce durant toute l’année 2016 en considérant le ralentissement de croissance de la demande mondiale.
Dans son rapport publié le 11 septembre dernier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) indique plutôt une baisse de 0,5 millions de barils par jour (mbj) de l’offre des pays extra-OPEP pour l’année à venir. Une baisse qui toucherait précisément l’offre du schiste américaine. « La baisse serait de 0,4 mbj pour le seul pétrole de schiste américain », anticipe l’AIE.