La présidence américaine a annoncé jeudi que les Etats Unis pourraient accueillir jusqu’à 10 000 réfugiés syriens en 2016, après des critiques sur la passivité américaine face au drame des réfugiés auquel fait face l’Europe.
Au cours de cette année fiscale, qui prend fin au terme du mois de septembre, ce pays n’en a admis que 1 500 sur son territoire, alors que 4 millions de personnes ont quitté la Syrie en raison du conflit qui déchire le pays.
Ces derniers temps, les autorités américaines sont sous le feu des critiques à cause de leur immobilisme par rapport à la crise migratoire provoquée en grande partie par la guerre en Syrie. Ainsi, selon le porte-parole de la maison Blanche, le président américain Barack Obama a demandé à son administration d’accroitre le nombre de réfugiés syriens aux Etats Unis et d’en accepter 10 000 au minimum au cours de l’année fiscale 2016. Pour rappel, la diplomatie américaine parlait, jusqu’à présent, d’accueillir entre 5 000 et 8 000 réfugiés syriens durant la prochaine année fiscale.
Selon les autorités américaines, les Etats-Unis acceptent 70 000 réfugiés chaque année, toutes nationalités confondues. Pour ce qui est des Syriens, l’administration américaine avait été sévèrement décriée pour n’avoir admis qu’un faible nombre de réfugiés de cette nationalité.
Ce sont d’abord divers organes de presse locaux qui se sont indignés. Un mouvement qui s’est poursuivi dans le milieu des personnalités politiques et médiatiques. Martin O’Malley, qui est candidat à l’investiture du parti démocrate en vue des élections présidentielles de 2016, n’a pas hésité à plaider en faveur de l’accueil de 65 000 réfugiés syriens.
De son côté, sa rivale, Hillary Clinton, plus réservée, s’est contentée d’estimer que les Etats-Unis, pays qui a une tradition historique d’accueil des réfugiés, doivent « prendre leur part ».