Dans un rapport en grande partie consacré à ses investigations sur la dimension militaire potentielle du programme nucléaire iranien, l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) accuse l’Iran d’avoir construit une extension à son site de Parchin depuis le mois de mai.
Depuis son précédent rapport en mai, l’AIEA affirme avoir continué à observer, grâce à l’imagerie par satellite, la présence de véhicules, d’équipements et de possibles matériaux de construction sur une zone particulière du site de Parchin. Le rapport de l’AIEA suggère la construction d’une petite extension à un bâtiment existant. Or, ce site de Parchin reste une question sensible malgré les avancées réalisées dans les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. L’accord conclu le 14 juillet dernier entre la République islamique et le groupe P5+1, qui réunit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne, prévoit en théorie une visite sur ce site. L’inspection de ce site doit permettre à l’AIEA de présenter un rapport d’ici la fin de l’année. Mais la demande d’accès à ce site présentée par l’AIEA pourrait soit faciliter, soit compromettre l’accord.
Des diplomates font valoir que toutes les activités menées par les Iraniens à Parchin depuis 2012 étaient de nature à empêcher l’AIEA de vérifier les informations selon lesquelles l’Iran y aurait mené préalablement des essais cohérents avec des détonations nucléaires. Les données fournies par l’AIEA à des Etats membres, que l’Iran dit avoir été « fabriquées », suggèrent que Parchin aurait abrité il y a plus d’une décennie des expériences hydrodynamiques pour évaluer la résistance de certains matériaux à de très fortes pressions du type de celles dégagées par une explosion nucléaire.