Samedi dernier, les gardes-côtes italiens, avec l’appui de navires européens, ont porté secours à 4 400 migrants. Et hier dimanche, ils ont dû à nouveau intervenir en faveur de 300 migrants.
En l’espace de ces dernières années, il est rarement arrivé que les gardes-côtes italiens apportent leur aide en une seule journée à autant de migrants que samedi dernier. A titre de rappel, ils étaient intervenus, le 30 mai dernier, en faveur de 4 200 migrants environ en Méditerranée. Dès hier après-midi, les premiers groupes de migrants foulaient le sol italien. En particulier, un navire affrété par l’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF), qui a gagné le port de Vibo Valentia, avait pris, à son bord, nombre de nouveau-nés et vingt mineurs. D’après les gardes-côtes, tout a commencé lorsqu’ils ont reçu samedi des appels à l’aide en provenance de 22 embarcations, dont des bateaux de pêche vétustes et des canots pneumatiques. Toutes celles-ci étaient surpeuplées de migrants, bien entendus non munis d’équipements de sécurité. Ainsi, en dehors des navires des garde-côtes italiens, ceux de la marine, des douanes ont été mis à contribution dans cette opération de sauvetage, au même titre que les navires norvégien et irlandais prenant part à la mission européenne Triton. De plus, l’Enterprise, qui est un navire de nationalité britannique et membre d’EUNAVFOR Med – force navale européenne qui s’investit, depuis juin, dans la lutte contre les réseaux de passeurs -, a aussi participé à ces opérations, intervenant auprès d’environ 440 personnes alors embarqués sur quatre bateaux de fortune. Il était prévu que les rescapés soient conduits sur les ports du sud du territoire italien.
En considérant cette dernière opération de sauvetage, le nombre de demandeurs d’asiles et autres migrants arrivés depuis début 2015 sur le territoire italien a désormais franchi la barre de 108 000 personnes.