La police allemande a rapporté jeudi que des heurts ayant eu lieu la veille dans la soirée à Suhl (centre) entre ses éléments et des réfugiés ont fait 17 blessés, desquels six agents. Du coup, une organisation syndicale des policiers a condamné la passiveté des politiques devant l’afflux des migrants.
D’après un porte-parole de la police locale, tout a commencé lorsqu’un homme vivant dans un foyer surpeuplé aurait arraché quelques pages du Coran, le livre saint de l’islam. Ce qui aurait mis en colère une vingtaine d’autres habitants du même domicile. Ces derniers seraient, en majorité, d’origine syrienne tandis que l’instigateur présumé de cet incident est, selon la presse allemande, Afghan. Du coup, celui-ci s’est réfugié dans le local du personnel de sécurité du foyer et les forces de l’ordre n’ont pas tardé à intervenir de sorte à empêcher ses agresseurs potentiels d’y accéder. C’est à ce moment que les policiers ont dû affronter une cinquantaine de résidents du foyer, alors munis de barres de fer et de pierres. Bilan : plus de 15 personnes se sont blessées, dont six policiers. A en croire l’agence allemande DPA, ces heurts se sont étendus sur plusieurs heures et six véhicules des forces de l’ordre ont été endommagés.
De son côté, le chef du gouvernement régional, Bodo Ramelow, a confirmé sur les ondes de la radio locale MDR que ce foyer était surpeuplé : « l’Etat fédéral se repose sur les Länder mais nous ne sommes pas en situation d’offrir suffisamment de structures adéquates et humaines pour trouver la bonne solution », a-t-estimé avant de soutenir la séparation des différentes ethnies de réfugiés de sorte à éviter ce type d’incidents. De l’avis d’un syndicat de police, la classe politique devrait urgemment adopter des mesures relatives à l’afflux des migrants outre-rhin. Par voie de communiqué, le responsable adjoint du syndicat GdP, Jörg Radek, a déclaré que « les heurts à Suhl doivent alarmer les politiques ». Et de poursuivre : « les lieux d’accueil surpeuplés, la promiscuité effrayante sans le moindre espace privé entraînent des conflits pour la moindre petite chose et peuvent dégénérer en violences. D’une capacité de 1 200 personnes, le centre pour réfugiés de Suhl en abrite actuellement 1 700.