Moins en vue que les citoyens britanniques résidant au Royaume-Uni, les ressortissants des autres pays européens qui vivent dans le pays, qui représentent 4% de la population, soit la moitié des migrants, ainsi que les Britanniques vivant à l’étranger n’en sont pas moins inquiets d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Pour les européens résidant au Royaume-Uni, en cas de Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne), le pays devrait connaître de grands changements. Perte du passage rapide à la douane, retour du permis de travail, fin des accords avec les services de santé publique, restriction plus grande sur les études et el travail, possible hausse de la taxe sur les propriétés détenues par des étrangers, transferts d’argents entre Etats membres ou encore gestion des retraites, les inquiétudes sont multiples. Craignant une victoire du non au référendum de 2016, les ressortissants des autres pays européens vivant au Royaume-Uni ont été nombreux, plusieurs milliers, à demander un passeport leur conférant la double nationalité selon une consultation publique organisée par le Guardian. La plupart serait en cours de changement de nationalité ou penseraient à le faire. Les naturalisations ont augmenté de manière conséquente ces dernières années, passant de 10 000 en 2009 à 18 000 en 2013.
Pour les 2 millions de Britanniques résidant sur le continent, les raisons d’inquiétude sont également grandes, la première étant une remise en question de leur appartenance aux systèmes sociaux de ces pays. La colère à leur niveau est encore plus grande du fait qu’ils n’ont pas la possibilité de participer au référendum. Toutefois, le bouleversement de leurs vies tant craint par les uns et les autres pourrait prendre plusieurs années à faire. La révision des accords conclus par la Grande-Bretagne avec les autres pays européens devraient être l’objet de longues négociations.