La Commission européenne a approuvé le déblocage hier lundi d’une aide de 2.4 milliards d’euros sur six ans pour aider les pays comme la Grèce, l’Italie ou la France à faire face à l’arrivée croissante des migrants sur leurs territoires.
Le principal bénéficiaire de cette aide sera l’Italie qui recevra près de 560 millions d’euros, le soutien le plus important donc. Vient ensuite la Grèce avec une aide de 473 millions d’euros qui lui est destinée. Cette aide devrait aider le pays à améliorer les structures et les procédures d’accueil des flux de migrants et de réfugiés qui entrent en Europe via son territoire comme l’annoncé son Premier ministre Alexis Tsipras le 7 août dernier lors d’une réunion ministérielle consacrée à la crise des migrants. La Grèce avait reconnu à cette occasion ne pas avoir les moyens de ses ambitions. Les autorités britanniques et françaises, qui s’efforcent ensemble de trouver une solution à la crise provoquée par les migrants installés à Calais, n’ont pas été oubliées par l’Union européenne. Une des porte-parole de la Commission européenne, Natasha Bertaud, a précisé en conférence de presse que le Royaume-Uni avait déjà reçu le premier versement du financement qui lui revient et que le versement des fonds destinés au programme national français devrait se faire bientôt.
Chaque soir, des centaines de candidats à l’immigration risquent leur vie pour emprunter le tunnel qui relie la France à l’Angleterre. Depuis le début du mois de juin, une dizaine de migrants y ont trouvé la mort. Cette situation a valu aux autorités françaises un avertissement de la part du HCR, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, en fin de semaine dernière. Le HCR a dit attendre de la France une « réponse exceptionnelle d’urgence ». L’agence onusienne estime à 3 000 le nombre de réfugiés et de migrants qui se trouvent actuellement à Calais et dans le Pas-de-Calais et qui bénéficient de conditions d’accueil inadéquates.