Désormais, l’Italie disposera de trois opérateurs télécom suite à la fusion des activités locales du russe VimpelCom et du chinois Hutchinson. Un rapprochement conclu il y a une semaine.
En fait, ces deux parties vont fusionner leurs activités d’ordinaire effectuées par Wind pour le russe et 3 Italia pour le chinois (respectivement numéros trois et quatre sur le marché italien) au sein d’une seule coentreprise qu’elles détiendront à parité. Pour rappel, c’est depuis le printemps dernier que VimpelCom et Hutchinson sont en discussions. Celles-ci ont débouché à la naissance du nouveau numéro un du secteur en Italie, fort de 31 millions de clients dans le mobile et de 2,8 millions dans le fixe. Ce qui correspond à une part de 33,5 % alors que Telecom Italia n’en détient que 32,3 % et Vodafone, 27 %. Toutefois, Telecom Italia conserve sa mainmise en ce qui concerne les cartes SIM vendues sur abonnement, soit 45,1 % contre 28,4 % pour le nouvel opérateur.
Grâce à cette opération, VimpelCom divisera par deux son ratio d’endettement. Quant au nouveau géant italien des télécoms, il ne sera effectif que dans un délai de douze mois, nécessaire pour décrocher le sésame de la Commission de l’Union Européenne (UE). Sa valorisation devrait atteindre les 21,8 milliards d’euros (24 milliards de dollars), dont 13,9 milliards (15,3 milliards de dollars) provenant de Wind et 7,9 milliards (8,7 milliards de dollars), de 3 Italia. Cette nouvelle entreprise sera dirigée par Maximo Ibarra, l’actuel administrateur délégué et directeur général de Wind. Quant à son homologue de 3 Italia, il s’occupera de l’intégration. Selon les prévisions, cette fusion devrait occasionner plus de 5 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars) d’économie.