Le Roi du Maroc a annoncé ce Jeudi , à l’occasion du 16ème anniversaire de son intronisation, un vaste chantier social dédié aux familles démunies et relancé le méga-projet de la régionalisation avancée.
Dans son discours du trône, le roi Mohammed VI a annoncé, sur la base d’une étude du ministère de l’Intérieur, qu’une enveloppe de 50 milliards de dirhams soit l’équivalent de 4,639 milliards d’Euros va être débloquée pour la réalisation de projets socio-économiques dans près de 29.000 douars (villages) relevant de 1272 communes dans les monts de l’Atlas et du Rif et dans les oasis et les zones arides.
Ces projets sont destinés à améliorer les conditions de vie d’environ 12 millions d’habitants de ces localités. Ces dernières, a déploré le souverain marocain, souffrent d’un déficit en matière d’infrastructures et de services sociaux de base, aussi bien dans les domaines de l’enseignement et de la santé, que dans les domaines de l’eau potable, d’électricité et de réseaux routiers.
Il s’agit somme toute, d’un vaste chantier de mise à niveau des régions enclavées dans les zones montagneuses et sahariennes mais également en zones urbaines et périurbaines.
Ce chantier constituera la seconde phase de l’Initiative nationale de développement humain qui est en cours de préparation.
Le souverain a saisi l’occasion pour revenir sur le dossier du Sahara Occidental qui constitue toujours une priorité de la politique intérieure et extérieure du Royaume chérifien.
Dans le sillage du plan d’autonomie pour le Sahara que Rabat propose comme option pour le règlement du litige territorial algéro-marocain autour du Sahara Occidental, le Roi Mohammed VI a, une nouvelle fois, abordé le sujet en soulignant l’importance du projet de régionalisation avancée qui concerne en premier lieu la zone contesté du Sahara marocain que revendique le Front Polisario avec le soutien de l’Algérie.
«La régionalisation à laquelle nous aspirons, a-t-il dit, ne se réduit pas à des textes juridiques et au transfert, du centre vers les régions, des ressources matérielles et humaines».
Le souverain marocain a néanmoins prévenu que le dossier du Sahara n’est pas pour autant clos, soulignant que la vigilance et la mobilisation restent de mise pour « contrecarrer les manœuvres des adversaires et s’opposer à toute déviation susceptible de se produire dans le processus de règlement onusien».