A l’occasion de la visite hier mercredi à Téhéran du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, la France et l’Iran ont scellé leur réconciliation et annoncé leur volonté d’avancer ensemble vers un futur meilleur.
La visite en Iran de Laurent Fabius, qu’il a affirmé mener dans un état d’esprit de respect et de relance, intervient deux semaines après la signature d’un accord nucléaire conclu à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances, dont la France. Le chef de la diplomatie française a transmis au président iranien Hassan Rohani une invitation de son homologue français François Hollande à se rendre en France au mois de novembre prochain. Dans une conférence de presse commune, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a confirmé la relance entre les deux pays d’un « dialogue politique au niveau ministériel qui porterait notamment sur la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue ». Laurent Fabius n’a cependant pas manqué d’évoquer « le respect que les différents camps se devaient aux engagements pris » lors de l’accord nucléaire conclu le 14 juillet dernier.
En dehors de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, Laurent Fabius est le premier des ministres des Affaires étrangères des grandes puissances qui ont signé l’accord avec l’Iran sur son programme nucléaire à se rendre dans la République islamique. Cet empressement n’est pas anodin. La France manifeste ouvertement son intention de profiter de la nouvelle donne qu’est la levée des sanctions pour se faire plus présente en Iran dans toute une série de domaines, politique, économique et culturel. Mais pour ce faire, elle devra se faire pardonner sa position qualifiée de « dure » à Téhéran lors des négociations nucléaires.