Le Premier ministre britannique David Cameron démarre ce lundi une tournée de quatre jours en Asie du Sud-est. Cette tournée est axée sur l’économie et la sécurité avec en objectifs la signature de contrats d’une valeur totale de plus d’un milliard d’euros et le renforcement de la coopération dans la lutte contre le groupe de l’Etat islamique.
Pour ce qui est son premier voyage hors du continent européen depuis sa réélection en mai, David Cameron doit arriver cet après-midi à Jakarta, en Indonésie, où il doit s’entretenir avec le président indonésien Joko Widodo et le Premier ministre malaisien Najib Razak, avant de se rendre à Singapour, au Vietnam et en Malaisie. La délégation du Premier ministre britannique compte une trentaine de chefs d’entreprises britanniques, preuve de l’importance que la Grande-Bretagne entend donner à l’aspect économique de cette tournée. Le pays est à la recherche de nouveaux marchés et la région de l’Asie du Sud-est en pleine croissance ne manque pas d’atouts. La signature de contrats dans le cadre de cette tournée doit concrétiser la volonté de la Grande-Bretagne de profiter de la croissance mondiale dont, au cours des 20 prochaines années, 90% devraient venir hors d’Europe.
Mais ce volet économique ne devrait pas suffire à occulter l’importance que le Premier ministre entend accorder au volet sécuritaire. « L’ennemi commun », c’est ainsi que David Cameron a qualifié l’Etat islamique. Pays musulman le plus peuplé au monde, l’Indonésie lutte depuis des décennies contre les extrémistes islamistes. Environ 500 de ses ressortissants se seraient rendus au Proche-Orient pour combattre dans les rangs de l’Etat islamique. Des ressortissants de la Malaisie, qui est également à majorité musulmane, combattent aussi parmi les djihadistes.