Dans le cadre de l’exécution d’une commande de 24 avions Rafale conclue il y a environ cinq mois, Dassault Aviation vient de fournir à l’armée de l’air égyptienne trois premiers appareils au cours d’une cérémonie organisée sur la base militaire d’Istres en France.
A titre de rappel, les autorités égyptiennes étaient impatientes de renforcer les capacités offensives et défensives de leur armée de l’air. Ce, au vu de la forte menace terroriste dans le pays et la tension caractérisant ses frontières avec la Libye et la région du Sinaï. Conscient de cela, la partie française a mis les bouchées doubles : « le défi face à l’urgence opérationnelle, était de taille », a reconnu le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier. Et d’ajouter que tout l’environnement Rafale a travaillé de sorte qu’en moins d’un semestre, « les pilotes et les mécaniciens égyptiens puissent opérer le Rafale en pleine souveraineté dès sa réception ». En fait, les trois avions livrés au Caire ont été d’abord prélevés sur le quota dédié à l’armée tricolore puis quelque peu modifiés. A ce propos, ces appareils ont été débarrassés notamment de modules du système d’armement permettant la mission nucléaire. Néanmoins, ces Rafale disposent de toutes les capacités des avions de l’armée française, entre autres, en matière de missiles AASM (air-air Mica ou air-sol). Des pilotes égyptiens vont les rapatrier à partir d’aujourd’hui mardi.
Actuellement, 4 pilotes et des mécaniciens égyptiens ont été formés par l’armée de l’air française et avec le concours de l’avionneur. Auparavant, ces aviateurs ont eu à piloter des Mirage 2000 et F16.