Après avoir quitté l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), formation politique qu’il avait initiée, Bernd Lucke en fonde une autre, du nom d’Alliance pour le progrès et le renouveau (Alfa).
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Bernd Lucke a tout l’air d’un mauvais perdant. Au début de ce mois, il avait essuyé un revers aux élections contre Frauke Petry, qui, depuis, a pris la direction de l’AfD. Ce que Bernd Lucke a eu vraisemblablement du mal à supporter jusqu’à quitter le mouvement qu’il avait fondé en 2012. Ce, avant qu’il en fasse un parti politique opposé aux plans de sauvetage au sein de la zone euro et caractérisé par la xénophobie. Bien que l’AfD ait changé de tête, son idéologie, quant à elle, n’est pas près de faire de même. En effet, Frauke Petry fait partie des sympathisants du mouvement anti-islam Pediga.
Quoi qu’il en soit, Bernd Lucke a vite rebondi en lançant dimanche, en compagnie de 70 autres personnalités, un nouveau parti, l’Alfa. A en croire Bernd Kölmel, porte-parole de cette formation politique, celle-ci reste opposé au plan de sauvetage au bénéfice de la Grèce et des Etats membres de la zone euro en difficulté. Par contre, ce parti milite pour l’amélioration de l’intégration des migrants et le renforcement des droits civiques. Dans la même journée, Bernd Lucke a, sans surprise, été élu président de l’Alfa. D’après ce leader politique, « plus de 5 000 personnes ont déjà manifesté leur intérêt pour ce parti », a-t-il posté sur le réseau social Twitter. En 2016, le tout nouveau parti passera son premier test électoral lors des régionales dans le Bad-Würtemberg et la Rhénanie-Palatinat.