Le ministre des Finances britannique George Osborne a présenté hier mercredi son budget, le premier 100% conservateur du pays en vingt ans, grâce aux dernières législatives qui ont permis aux conservateurs de se « libérer » de leur coalition avec les libéraux-démocrates. Ce budget est placé sous le signe de la sécurité économique.
En plus de la sécuriser, l’autre objectif poursuivi par le ministre des Finances à travers son budget est de transformer l’économie du pays, en passant d’une économie où les salaires sont faibles, les impôts élevés et les allocations sociales fortes, à un pays où les salaires sont élevés, les impôts bas et les allocations sociales faibles. En deux mots, il s’agit de réduire le poids de l’Etat au plus faible niveau possible. La politique d’austérité se poursuit donc. George Osborne a annoncé un total de 52 milliards d’euros d’économies sur cinq ans. Pas moins de 17 milliards d’euros devraient économisés grâce à des coupes dans les dépenses sociales. Le total des diverses allocations perçues par une famille sera limité à un maximum annuel de 32 000 euros contre 36 000 aujourd’hui. Le gouvernement prévoit également de diminuer les aides au logement, notamment pour les familles aisées et limiter les crédits d’impôts pour les familles nombreuses. Dans le même temps, pour contrebalancer ces coupes, un nouveau salaire minimum national, obligatoire, sera créé l’année prochaine et doit atteindre 12.50 euros par heure d’ici 2020.
George Osborne s’est fixé comme objectif de réduire le déficit à la même vitesse que pendant les cinq dernières années avec pour cible les 4% du Produit Intérieur Brut pour l’année 2015-2016. Mais ce budget est accusé par l’opposition travailliste et les détracteurs du gouvernement Cameron d’être avant tout politique et les résultats visés par le gouvernement seraient loin d’être garantis.