D’après une annonce faite mercredi par son ministre du Commerce, Amara Benyounès, le gouvernement algérien a fixé à 400 000 unités la limite du nombre de véhicules issus de l’importation.
« Nous (avons décidé d’instaurer), en coordination avec le ministère de l’Industrie et des Mines, des licences pour l’importation des véhicules », a déclaré M. Benyounès à l’occasion des discussions portant sur le projet de loi relatif au Commerce extérieur alors présenté au niveau du Conseil de la nation (chambre haute du Parlement). « Ces importations ne devront pas dépasser les 400 000 unités par an », a-t-il précisé par la suite. A en croire les explications du ministre algérien du Commerce, cette mesure n’est rien d’autre qu’un outil visant l’assainissement de la filière de l’importation des véhicules. Selon cette autorité, celle-ci connaît « plusieurs irrégularités et dysfonctionnements relevés dans une étude menée récemment par le ministère du Commerce ».
A dater de 2010, l’Algérie a enregistré, en moyenne, 500 000 véhicules importés par an. En termes de valeur, cela représente une somme allant de 6 à 7 milliards de dollars. Mais, depuis que le cours du brut a commencé à chuter, ce pays du nord de l’Afrique essaye de diminuer sa facture globale d’importations, soit 58,33 milliards de dollars en 2014, et envisage, en même temps, de diversifier son économie en favorisant les investissements industriels. Dans cet ordre d’idées, l’Exécutif algérien vient de conclure un accord avec le constructeur automobile français Renault, qui fabrique, à présent, des voitures de tourisme à l’ouest du territoire algérien. Et, en ce moment, le gouvernement algérien est en pleine négociation avec Peugeot en vue de la mise en œuvre d’un projet similaire.