Le 51ème salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget ouvre ces portes ce lundi dans la banlieue de Paris. En plus, comme lors de nombre de ses précédentes éditions, de la confrontation entre les deux géants Airbus et Boeing, la question de l’environnement devrait prendre une ampleur particulière avec les négociations en cours sur un accord universel sur le climat.
Quelque 315 000 visiteurs, dont 140 000 professionnels sont attendus pour cette édition qui doit aller jusqu’au 21 juin. Signe du bon dynamise du marché, le président du GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) Marwane Lahoud ainsi que les dirigeants des deux constructeurs aéronautiques s’attendent à des commandes commerciales conséquentes d’Airbus et de Boeing. Avec le passage du nombre de passagers de 100 millions en 1960 à un peu plus de 3 milliards en 2013, le trafic aérien mondial devrait poursuivre sa tendance à la croissance pour les 15 prochaines années encore selon le cabinet Argon Consulting, spécialisé dans l’aérien, qui estime que le seuil des 6 milliards de passagers devrait être atteint en 2030.
Avec le même site du Bourget qui doit accueillir en fin d’année une conférence internationale sur le climat, un accent est mis pour ce 51ème salon sur l’environnement. Une exposition baptisée « Le ciel de demain » est organisée, et une réunion ministérielle du Corac, le Conseil pour la recherche aéronautique civile, aura lieu le 18 juin autour de ce que fait la filière en faveur du climat. Avec une part de 2% dans les émissions de gaz à effet de serre, l’aviation civile vise un bilan carbone neutre d’ici 2020 et une réduction de 50% des émissions de CO2 d’ici 2050, en particulier grâce aux biocarburants.