Jeudi, la police italienne a procédé à l’arrestation de 44 personnes soupçonnées d’être membres d’un réseau romain de businessmen et de politiques corrompus. Celui-ci aurait pour objectif de falsifier les contrats publics portant sur la gestion des centres de réception des migrants. Par ailleurs, 21 personnes disséminées dans différentes parties de l’Italie se sont vues émettre des mandats d’arrêt à leur encontre.
Tout a commencé l’année dernière depuis qu’un important système de corruption à Rome a été découvert. Cela avait poussé la municipalité à solliciter, auprès de l’autorité nationale de lutte contre la corruption, l’ouverture d’une enquête à propos de certains contrats publics douteux. Cette investigation a révélé un vaste système dont le but était de donner la possibilité à quelques sociétés de décrocher des contrats publics juteux portant sur la gestion des centres d’accueil des migrants. A en croire la police, ce réseau a permis d’enregistrer « des bénéfices économiques importants » en s’assurant de tenir à l’écart toute concurrence. Il faut noter que la grande partie de ces centres de réception des migrants étaient managés par des structures coopératives. Vu que l’Italie accueille, à l’heure actuelle, des milliers de voyageurs clandestins provenant des côtes du Maghreb, cette activité s’est avérée très lucrative pour les opérateurs peu honnêtes.
Comme il fallait s’y attendre, cette affaire a été commentée au sein de la classe politique italienne. A titre d’illustration, Matteo Salvini, le leader de la Ligue du Nord (LN), formation politique de droite xénophobe, a estimé qu’ « il faut arrêter immédiatement les départs par bateau et les appels d’offres publics ».