En Italie, les élections régionales auront lieu dimanche prochain. Une perspective peu rassurante pour le parti au pouvoir du Président du Conseil, Matteo Renzi, qui fait face à la montée du vote en faveur des formations politiques d’opposition à l’instar du Mouvement 5 étoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord.
Le Premier ministre italien a été averti par le résultat des élections régionales et municipales partielles du dimanche dernier. En effet, ce scrutin a révélé, d’un côté, les divisions qui déchirent la gauche au pouvoir et, de l’autre, la montée en puissance du vote d’opposition, qu’il soit en faveur du M5S, de la Ligue du Nord ou d’autres partis de cette famille politique. De manière plus précise, le Parti Démocrate (PD) domine toujours les suffrages dans les sept régions concernées par ces élections avec 24 %. Toutefois, la formation politique au pouvoir n’est pas près de réenregistrer les 40,1 % des élections européennes il y a à peine un an. Et, juste derrière, pointe le M5S de Beppe Grillo avec 18,4 %. Ce podium est complété, à la surprise générale, par la Ligue du Nord de Matteo Salvini (12,5 %) qui fait mieux que Forza Italia de Silvio Berlusconi (10,7 %). Il faut noter que ce dernier parti a tout de même arraché la Ligurie au PD, qui a, de son côté, conquis la Campanie tout en conservant la Toscane, l’Ombrie, les Marches et les Pouilles. Quant à la Ligue du Nord, elle a gardé la Vénétie.
Autre caractéristique de ces élections, c’est le faible taux de participation, qui varie de 48 % à 57 % suivant les régions. Ce qui équivaut, en moyenne, à un recul de 10 points en comparaison à des scrutins similaires ayant eu lieu cinq ans auparavant.