L’aquaculture s’impose de plus en plus comme source de nutrition dans la planète en raison du tarissement des ressources halieutiques naturelles.
A l’occasion de l’exposition universelle 2015 de Milan consacrée à l’avenir alimentaire de la planète, la Commission européenne a décidé de mettre en avant les produits de la mer, insistant en particulier, sur le rôle que peut jouer l’aquaculture.
La filière de l’aquaculture peut en effet répondre à la diminution des ressources halieutiques, tout en s’inscrivant dans une politique de développement local.
C’est le cas à Madagascar où une entreprise française tient une ferme d’élevage de crevettes bio dans le nord-ouest du pays, à quelques heures de la ville de Diego. Une expérience partagée dans le pavillon européen à Milan.
En matière de développement, le secteur de la pêche est une activité particulièrement importante, mais de plus en plus vulnérable. La mise en œuvre de fermes d’élevage apparaît dès lors comme une alternative sérieuse avec un double avantage : cette activité permet de répondre à une partie des besoins alimentaires, mais elle peut aussi créer toute une économie locale.
L’entreprise OSO a lancé avec succès, il y a quelques années, une ferme d’élevage de crevettes bio à Madagascar. Selon Eric Bernard, directeur qualité et développement durable : « La ferme emploie à peu près jusqu’à 700 personnes, que des ressortissants malgaches issus essentiellement de cette région-là. Il n’y a rien au départ, il faut bien s’en rendre compte. Et aujourd’hui il y a un village d’environ 3.000 habitants, qui s’est bien développé et qui attire du coup une autre activité de vente de fruits et légumes, de petits commerces. Il y a une micro société qui s’est développée autour de la ferme. »
Le village compte aussi un dispensaire et une école depuis deux ans qui accueille près de 400 élèves.
Cette ferme produit chaque année 1.600 tonnes de crevettes, destinées principalement pour le marché français et européen. Mais l’aquaculture en Afrique n’est qu’à son stade embryonnaire. Ce secteur nécessite en effet, de lourds investissements dans des infrastructures spécifiques et un accompagnement obligatoire de l’Etat.