Lors du dîner annuel de la CBI (Confédération des Industries Britanniques), son président Mike Rake a appelé les entreprises du pays à se faire entendre pour garantir le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, qui doit être soumis à un référendum.
La CBI est la principale organisation patronale britannique et affirme parler au nom de 190 000 entreprises dans tout le pays. Elle défend la nécessité pour le pays, pour sa prospérité, de rester membre de l’Union européenne. Selon Mike Rake, l’Union européenne permet au pays de définir un programme commercial, d’être partie du plus vaste accord de libre-échange jamais négocié et d’être capable de concurrencer les géants mondiaux comme la Chine et l’Inde. Globalement, les milieux d’affaires britanniques partagent cet avis et sont favorables à un maintien du pays dans l’Union européenne, même si beaucoup d’acteurs demandent une révision de ses institutions.
Le débat au Royaume-Uni pour le maintien ou non du pays au sein de l’Union européenne s’est intensifié depuis la victoire du Premier ministre conservateur David Cameron aux élections législatives du 7 mai et sa promesse réitérée de tenir un référendum sur la question d’ici à la fin 2017. Devant l’incertitude que provoque ce débat, et ses répercussions sur les marchés, David Cameron pourrait être tenté de l’avancer à 2016.
Plusieurs institutions et organismes planchent déjà sur les implications d’une sortie britannique de l’Union européenne, communément appelée dans le pays « Brexit ». A la City de Londres, première place financière européenne, beaucoup affirment qu’un « Brexit » risquerait de pousser un certain nombre d’institutions financières hors du Royaume-Uni. La Deutsche Bank, la première banque privée allemande et qui emploie près de 9 000 salariés au Royaume-Uni, a annoncé réfléchir au rapatriement en zone euro de certaines activités en cas de « Brexit ».